L’accouchement à domicile remis en question ?
L’accouchement à domicile est au cœur des débats, après le décès d’une femme et de son nourrisson à Fougères en Ille et Vilaine
L’accouchement à domicile est au cœur des débats, après le décès d’une femme et de son nourrisson à Fougères en Ille et Vilaine
Il y a un an, les sages-femmes libérales et hospitalières comme bien d’autres professionnels de santé se réjouissaient de la nomination d’un médecin à la tête du ministère de la Santé. Ce 20 juillet, François Braun est remplacé par Aurélien Rousseau, ouvrant une nouvelle période d’incertitude.
Une loi, votée en début d’année 2023, a officialisé une prochaine réforme des études de maïeutique. Mais la profession peut-elle encore attendre plus d’un an pour que celle-ci soit effective ? La question se pose au vu des différents constats dressés.
Si les sages-femmes libérales et hospitalières font entendre leurs revendications depuis plusieurs années, les étudiantes et étudiants ressentent eux-aussi ce mal-être. Un ressenti confirmé une nouvelle fois par un nouveau rapport.
Les sujets d’inquiétude se multiplient, ces dernières semaines, pour le sages-femmes libérales ou hospitalières. Pourtant, il existe aussi des sujets permettant de ne pas sombrer dans un pessimisme néfaste. C’est le cas de l’évolution du métier pour ce qui concerne les sages-femmes libérales.
Plus le numérique transforme le quotidien des sages-femmes libérales et de tous les professionnels de santé, et plus les menaces se multiplient. L’agence du numérique en santé met ainsi en garde contre l’utilisation frauduleuse de la e-CPS.
Alors que l’année 2021 a été lourde en termes de mobilisation et de revendications, 2022 commence par un appel de tous les soignants aux candidats à l’élection présidentielle. Le système de santé doit être profondément transformé. L’appel sera-t-il entendu ?
En reconnaissant que l’augmentation du nombre de sages-femmes dans les 30 prochaines années ne seraient pas à l’origine de surdensité, le rapport de la DREES valide, sans l’exprimer, le constat de la pénurie de maïeuticiennes aujourd’hui. Mais les résultats de cette étude mettent aussi en avant d’autres aspects de l’avenir de la profession.
Crise sanitaire oblige, l’importante réforme du régime des retraites en France a été reportée de plusieurs mois. Aujourd’hui, les sages-femmes libérales comme tous les indépendants ne savent pas quel sera leur régime de retraite d’ici la fin du quinquennat. Et pourtant, des inquiétudes et des questions demeurent.
Qu’elles soient libérales ou hospitalières, débutantes ou plus expérimentées, les sages-femmes se sentent ignorées de leur autorité de tutelle. Un sentiment que l’on ressent à travers les témoignages, qui nous parviennent chaque semaine à la publication de nos dossiers. Et pourtant, devenir sage-femme représente toujours la matérialisation d’une vocation …