Les sujets d’inquiétude se multiplient, ces dernières semaines, pour le sages-femmes libérales ou hospitalières. Pourtant, il existe aussi des sujets permettant de ne pas sombrer dans un pessimisme néfaste. C’est le cas de l’évolution du métier pour ce qui concerne les sages-femmes libérales.
Les débats autour du domaine de la santé sont de plus en plus passionnés et crispés à la fois. Passionnés, car les patients eux-mêmes ont compris l’importance de notre système de soins et les défis à relever avec plus de force depuis le début de la crise du coronavirus. Ils ont pris conscience des difficultés éprouvées au quotidien par tous le soignants, qu’il s’agisse de sages-femmes libérales ou de médecins hospitaliers. Crispés, car soignants, autorités publiques et patients s’inquiètent des difficultés actuelles, qui risquent de s’aggraver dans les années à venir. Tous sont pleinement conscients, qu’il faut se projeter sur un temps long pour pouvoir rendre l’organisation de la santé publique en France plus efficiente. Mais tous dressent également le terrible constat que la santé est devenue un problème majeur. Ainsi, pour les Français, les questions liées à l’organisation de notre système de santé se sont hissées au 2ème rang de leur préoccupation, juste derrière les questions liées u pouvoir d’achat.
Chaque profession de santé fait état, dans ces débats, de spécificités ou de difficultés particulières, même si tous les soignants savent que leur avenir est indissociable des autres professions. Dans ces circonstances, alors que le ministère de la Santé tarde à faire connaître les premiers enseignements du CNR Santé (Conseil National de la Refondation), certains éléments doivent permettre de ne pas tomber dans un pessimisme ambiant. Pour les sages-femmes libérales ou hospitalières, il existe des sujets assurant de pouvoir se féliciter des évolutions enregistrées ces dernières années.
Les sages-femmes hospitalières, des professionnels de santé pleinement reconnues par …les patientes
La profession de sage-femme reste mobilisée quant à l’état jugé catastrophique de la périnatalité ou encore aux conditions « scandaleuses » de travail dans les maternités. Inutile de revenir sur les raisons, ayant conduit à cette dégradation du système de soins, même s’il faut souligner notamment la baisse continue du nombre de gynécologues. C’est aussi parce que les femmes ne pouvaient plus avoir accès à un gynécologue dans des délais raisonnables, que les autorités publiques ont renforcé leurs efforts pour souligner l’élargissement des compétences des sages-femmes libérales notamment. En effet, les sages-femmes libérales sont amenées de plus en plus souvent à se substituer à ces gynécologues tant en ce qui concerne le suivi de la grossesse, que pour ce qui touche la contraception ou encore la prévention et la prise en charge des IST.
Et les patientes, de manière générale, ont non seulement accepté ces nouvelles missions assignées aux sages-femmes, mais elles l’ont encouragé et plébiscité. Sage-femme libérale, Joëlle Hully confirme cette tendance en répondant aux journalistes de JHM : Je pense aussi que les femmes privilégient notre profession, car il y a un climat de confiance qui s’installe, avec le suivi au long cours. La consultation d’une sage-femme va au-delà de l’aspect médical, plus intime, ce qui rassure la femme.
Bien qu’elle soulève aussi de nouvelles questions (meilleure revalorisation, meilleure articulation sage-femme libérale / hôpital et maternité, …), cette évolution de la profession constitue cependant un acquis, dont elle peut s’enorgueillir. Et ces nouvelles missions assignées aux sages-femmes représentent également une voie qu’il faudra continuer à suivre pour rendre le système plus efficace. Une source d’optimisme donc pour toute une profession.
Et vous, considérez-vous que l’évolution du métier de sage-femme libérale soit de bon augure pour l’avenir de la profession ? Êtes-vous optimiste ou pessimiste quand au futur de la sage-femme libérale ? Pourquoi ?