Alors que les étudiants en maïeutique ont effectué leur rentrée, les jeunes diplômés se préparent quant à eux à s’insérer sur le marché du travail. De nombreuses possibilités sont alors offertes aux futures maïeuticiennes.
La sage-femme, des opportunités à choisir en fonction de ses préférences et de ses envies
A partir de la rentrée 2024, la formation pour devenir sage-femme et ainsi obtenir le titre de Docteur en Maïeutique s’allongera d’une année. Il faudra donc 6 années d’études aux étudiantes et étudiants pour pouvoir exercer en tant que sage-femme. Cette sixième année d’étude répond aux revendications de la profession, et ouvre de nouvelles perspectives notamment pour tout ce qui concerne la recherche.
Toujours est-il qu’aujourd’hui, un ou une étudiant (e) obtenant son diplôme doit choisir entre différents modes d’exercice : elle peut rejoindre les maternités ou les hôpitaux publics, et ainsi répondre aux nombreuses attentes de ces établissements de santé. Elle peut aussi décider d’exercer en tant que sage-femme libérale, et rejoindre un cabinet déjà existant ou créer son propre cabinet de sage-femme. Si les compétences et les savoir-faire pour chacun des exercices restent les mêmes, le choix d’un statut ou d’un autre influe grandement sur le quotidien de cette professionnelle de santé. Les étudiants fraichement diplômés doivent donc faire un choix qui ne sera pas sans conséquence sur leur quotidien.
Rémunération et mode de vie, comment choisir entre la fonction publique et le statut de sage-femme libérale ?
Depuis des années, les sages-femmes dénoncent une dégradation de leurs conditions de travail, principalement à l’hôpital. Les débats récents autour de la fermeture des « petites maternités » illustrent en partie ces griefs portés par toute une profession. D’un côté, les sages-femmes hospitalières et leurs consœurs libérales dénoncent la diminution des moyens, financiers et humains, qui existe depuis des décennies. Non seulement, cela a, selon les maïeuticiennes, des conséquences néfastes pour la santé des femmes et de leur nourrisson – de récentes études sur la périnatalité en France confirment ce sentiment, ce ressenti -, mais cela dégrade davantage les conditions de travail de ces maïeuticiennes. Certes, des efforts ont été faits notamment depuis la crise sanitaire du coronavirus, et l’officialisation de cette 6ème année d’étude et du statut de « profession médicale » en sont deux exemples conséquents.
La demande de revalorisation portée par les sages-femmes porte autant sur l’amélioration de ces conditions de travail (essentielle pour « redonner du sens au plus beau métier du monde ») que sur des questions plus économiques. Ainsi, dans la fonction publique hospitalière, le salaire d’une sage-femme 1er grade est compris entre 2231 et 3842 bruts contre une fourchette entre 2730 et 4025 € bruts pour une sage-femme 2nd grade. La sage-femme libérale, quant à elle, perçoit une rémunération moyenne de 2.300 € bruts (chiffres de l’Observatoire des professions de santé pour l’année 2021).
Quelles évolutions possibles pour une sage-femme libérale ou hospitalière ?
En cours de carrière, une sage-femme hospitalière peut décider de se lancer dans l’aventure du libéral et inversement. Mais une sage-femme, quel que soit son statut, pourra également décider de se former en préparant des concours ou en profitant des équivalences de diplôme. C’est également sur concours, qu’une sage-femme pourra devenir enseignante des sciences et techniques médico-sociales dans un lycée.
Enfin, une sage-femme expérimentée pourra prétendre occuper la direction d’une maison maternelle ou d’un centre de PMI. Là encore, la sixième année d’étude et le titre de Docteur en Maïeutique devraient offrir plus d’opportunités d’évolution pour les sages-femmes.
Et vous, quel choix conseilleriez-vous à une sage-femme commençant sa vie professionnelle ? Quelles évolutions avez-vous connu au cours de votre carrière ? Quelles seraient, selon vous, les décisions à prendre pour rendre le parcours professionnel de la sage-femme plus attrayant ?