S’installer en tant que sage-femme libérale représente une décision majeure dans son parcours professionnel. Mais avant de pouvoir exercer, la professionnelle de santé devra répondre à bien des interrogations, à commencer par le choix du mode d’exercice.
Devenir sage-femme libérale, un choix personnel avant tout
En cette période estivale, de nombreuses étudiantes, ayant obtenu leur diplôme de sage-femme, s’interrogent sur leur insertion professionnelle. Si le parcours professionnel de chacune et de chacun relève avant tout d’un choix personnel, force est de constater que de plus en plus de professionnelles de santé choisissent d’exercer en tant que sage-femme libérale. Une tendance qui inquiète les responsables du recrutement dans les hôpitaux. Mais choisir de devenir sage-femme libérale constitue une première décision, qui devra en appeler d’autres. En effet, la professionnelle de santé doit ainsi organiser plus en détails les conditions, dans lesquelles elle va exercer.
Avant même de répondre aux innombrables questions régissant l’organisation du quotidien de la sage-femme libérale, la candidate à l’exercice indépendant devra se décider sur la nature même de son activité. Elle pourra ainsi chercher à signer un contrat de remplacement. Ce dernier organise les conditions du remplacement temporaire de la sage-femme titulaire et permet à la sage-femme remplaçante d’acquérir une première expérience significative de ce mode d’exercice. Mais devenir sage-femme libérale n’empêche aucunement la professionnelle de santé de dispenser ses soins dans un établissement public de santé, avec lequel un contrat de mission pourra être signé. Cependant, dans la quasi-totalité des situations, la sage-femme libérale cherchera avant tout à organiser un exercice en commun, qui impliquera, lui-aussi, de prendre les décisions nécessaires.
De l’association à la maison de santé, un vaste panel de mode d’exercice pour la sage-femme
La collaboration libérale pourra apparaître comme une voie privilégiée pour se lancer en tant que sage-femme libérale. Ce mode d’exercice, défini et encadré par la loi, n’est possible qu’entre deux professionnels de santé exerçant la même activité. Il s’agit pour la sage-femme collaboratrice d’exercer au sein d’un cabinet déjà existant (ou d’une sage-femme déjà installée) et donc de profiter des équipements et des avantages de ce dernier moyennant le paiement d’une redevance. Le contrat de collaboration libérale doit permettre à la sage-femme collaboratrice d’expérimenter ce mode d’exercice avant de s’installer à son propre compte ou de rejoindre en tant que titulaire un autre cabinet.
La professionnelle de santé peut également décider de s’installer en tant que sage-femme libérale qu’elle se décide d’exercer seule ou avec d’autres professionnelles. Organiser le travail en commun entre deux (ou plus) sages-femmes reste l’objectif principal du contrat d’association simple que devra signer la nouvelle professionnelle de santé. Ce contrat doit permettre d’organiser pratiquement l’exercice professionnel au quotidien en répondant aux principales questions qui peuvent se poser : Quelles sont les règles pour l’utilisation des locaux professionnels ? quels sont les horaires et les dates d’ouverture ? La répartition des dépenses engagées ? …)
Devenir sage-femme libérale nécessitera également de choisir le statut juridique de cet exercice professionnel. La maïeuticienne devra alors se faire conseiller sur les spécificités et les avantages des différentes possibilités qui s’offrent à elles (Société Civile de Moyens (SCM), société d’exercice libéral (SEL), société interprofessionnelle de soins ambulatoires (SISA), … ). Enfin au-delà de l’association ou de la collaboration avec d’autres sages-femmes, la maïeuticienne pourra également décider de rejoindre une structure, comme les maisons de santé, dans laquelle elle pourra exercer en tant que sage-femme libérale.
C’est donc un long cheminement qui s’ouvre aux candidates se préparant à devenir sage-femme libérale, un cheminement que le gouvernement a promis de simplifier et de rendre plus compréhensible dans les années à venir.
Et vous, sous quelle forme exercez-vous ? Selon vous, quelles seraient les décisions à prendre pour rendre le processus d’installations plus rapide et plus lisible ?