Qui sont les sages-femmes en 2022 ? Une question simple à laquelle il est si difficile de répondre. Alors essayons de dresser le portrait type de la sage-femme française en 2022. Une femme d’une quarantaine d’années travaillant à l’hôpital et percevant une rémunération de 1800 € mensuels. Mais encore ?
Les sages-femmes se font régulièrement entendre depuis plusieurs années, en dénonçant bien souvent leurs conditions de travail, en soulignant le manque chronique de moyens, en alarmant sur les risques que cela engendre sur le bien-être et la santé des femmes et de leur nourrisson. Pourtant comme nous l’avons déjà évoqué, il y a quelques semaines, ces professionnelles de santé restent méconnues du grand public. Les Françaises et les Français connaissent mal le quotidien des maternités, et encore plus la réalité d’une sage-femme libérale. En ce début d’année 2022, alors même que les revendications des sages-femmes sont appelées à prendre de l’ampleur (notamment pour être entendues des candidats à l’élection présidentielle), revenons sur le portrait type de la sage-femme en 2022 en France.
Des professionnelles de santé exerçant majoritairement à l’hôpital
Depuis une douzaine d’années, le nombre de sages-femmes ne cesse d’augmenter, et cette hausse s’est faite particulièrement forte entre 2012 et 2017. En 2021, la direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques (DREES) comptabilisait 23.400 sages-femmes en France. Il faudrait, pour être parfaitement honnête, lister les extensions de compétences de la profession, qui se sont multipliées ces dernières années.
Parmi toutes ces sages-femmes, 59 % exercent à l’hôpital ou en tant que salariées. 34 % ont choisi de devenir sage-femme libérale, alors que 31 % combinent les deux formes d’exercice (exercice mixte). Les 7 % restants sont comptabilisés dans la catégorie « Autres salariés ». Cette répartition de la profession doit être commentée. Certes, la voie hospitalière représente aujourd’hui encore le choix majoritaire dans la profession. En 2012, les sages-femmes libérales (cumulant ce statut avec une activité salariée ou non) ne représentaient qu’une professionnelle sur 5 (20 %) alors qu’elles sont aujourd’hui plus d’une sur 3 (34 %). Devenir sage-femme libérale séduit de plus en plus, et selon une étude projective de la DREES, le nombre de sages-femmes libérales ou « mixtes » pourraient croitre de 70 % d’ici 2050. (Dans le même temps, le nombre de maïeuticiennes hospitalières n’augmenterait que de 1 %). L’activité libérale deviendra-t-elle le mode d’exercice majoritaire de la profession ?
Des femmes pour s’occuper des femmes, le profil sociologique des sages-femmes en 2022
La nature même des responsabilités des maïeuticiennes tout comme l’appellation de leur profession (sage-femme) pose cette évidence : le métier est féminin (et non pas féminisé). 95.5 % de la profession est constituée de femmes. Comment appeler ces 4.5 % d’hommes exerçant la profession ? Un maïeuticien. Au-delà de la question lexicale, la présence d’hommes dans la profession connait elle-aussi une évolution conséquente. En 2020, seuls 2.8 % d’hommes étaient recensés par la DREES. Enfin pour parfaire cette étude démographique, la DREES nous apprend que l’âge moyen d’une sage-femme est de 41 ans. (Pour le maïeuticien, cet âge moyen n’est que de 36 ans, un signe soulignant l’augmentation conséquente de ces derniers mois).
Et la rémunération des sages-femmes ? Un autre aspect du portrait-type de la profession
Pour terminer ce portrait type de la sage-femme de 2022, nous devons aussi nous interroger sur son niveau de rémunération. On sait que ce dernier est à l’origine de nombreuses revendications. Outre la reconnaissance de leur statut de professionnelle de santé, les maïeuticiennes rappellent régulièrement la faiblesse de cette rémunération au vu de leurs responsabilités et de leur formation. C’est le Centre d’information et de documentation Jeunesse (CIDJ), qui nous dévoile les données les plus intéressantes en la matière. En moyenne, une sage-femme hospitalière perçoit une rémunération de 1800 € mensuels à laquelle il faut ajouter les primes diverses. Cette moyenne est portée à 2.300 € mensuels pour une sage-femme libérale.
Vous retrouvez-vous dans le portrait de la sage-femme type de 2022 ? Sur quels points ? Et quelles sont vos prévisions quant à l’évolution de la profession pour les années à venir ?
Mon rêve à moi serait que la majorité des sf soient libérales !
Avec suivi (très) global pour la majorité (avant pdt et après la grossesse) 🙂
On serait tellement, que l’astreinte aad ou PT ne serait pas épuisante à la longue, car on ferait des roulements 😉
Il y aurait quasi toutes les maters en plateaux techniques 🙂
L’aad serait banal. La plupart des stages pdt les études seraient avec sf lib. ça serait déjà un super gros compagnonnage !
Du coup on serait toujours 2 aux naissances.
Il y aurait aussi pleins de MDN
Et dans chaque mater, une seule sage femme de garde (les jeunes par exemple parce que ds ce cas ça serait formateur. Et qu’ils insistent là haut pour les 2 ans avantde faire des accouchements à domicile ! Et puis pas mal aiment ça en sortant de l’école) qui accueille les urgences pour les femmes non suivies ou isolées… ou les urgences de toutes, avant 37 SA et pour nos transferts…
On pourrait rester avec la femme ou pas selon l’envie ou les besoins du service…
Les SF seraient heureuses. Les patientes aussi. Les services seraient moins encombrés de pleins de femmes sous péri pdt des heures et des heures…
Les bb seraient en meilleur santé (rapport au microbiote) et deviendraient des êtres plus libres et confiants car ils seraient nés sans entraves…
Et pleins de choses encore… moins de VGO moins de prema moins de dépression du post partum…
Etc…
Enfin… y’a peut être des choses que je n’ai pas imaginé ds l’orga mais je vois bien mon plan ds la tête 🙂
Bienvenu en Utopie…