Dans un contexte de mécontentement de la profession, les sages-femmes ne se sentent toujours ni reconnues ni valorisées pour un métier pourtant crucial, contribuant à la santé des femmes. Elles participent à la prévention et au suivi gynécologique, posent des actes médicaux. Leur nombre n’est toujours pas suffisant mais elles pourraient soutenir encore mieux les médecins et gynécologues pour un parcours santé des femmes plus efficace, si l’on avait recours plus facilement à leur expertise.
Être considérée à part entière comme acteur médical
Par la mobilisation des professionnelles depuis au moins 2013, accumulant les revendications et grèves, les sages-femmes récupèrent un peu plus de possibilités pour devenir un premier recours médical. Elles ambitionnent aussi de participer au parcours de prévention, de soin des femmes. C’est pourtant un besoin médical essentiel devant la raréfaction des spécialistes, la désertification rurale des médecins, les délais d’attente de plus en plus intenables auxquels sont confrontées les futures mères.
Comment expliquer tant de résistance de la part du milieu médical, et des instances gouvernementales, et si peu de concertation des organisations professionnelles concernées ? Si les matrones de l’ancien temps issues des campagnes et sans formation pouvaient avoir fort mauvaise réputation vis-à-vis de l’académie des sciences, la situation s’est depuis profondément transformée. La technicité de ce métier et son humanisme méritent plus de visibilité.
Un territoire en demande, la démographie des sages-femmes en question
Comment, au vu de la démographie des sages-femmes dans l’Hexagone, est-il possible de déplorer une difficulté d’accès pour un million et demi de françaises ? Il n’est pas illogique de souligner avec force un sous-effectif des sages-femmes. C’est un métier qui attire les candidates, mais l’attractivité est-elle suffisante pour faire face aux attentes en constante évolution ?
Le risque associé aux naissances est une lourde responsabilité qui peut faire peur aux postulantes… S’il n’y a pas encore assez de sages-femmes, que le métier n’a pas attiré suffisamment de postulantes, c’est aussi par manque de visibilité. Est-ce à cause du manque de soutien des partenaires de toute la chaîne administrative, santé, territoriale ; ou par défaut de présence digitale ? La profession manque-t-elle de visibilité ? De support pour valoriser son expertise ?
Des sages-femmes passionnées, la vocation interrogée !
La formation des sages-femmes est aujourd’hui reconnue en France comme de qualité : un cursus bien encadré et un investissement personnel pour une vie au service de la santé des femmes ! Si les sages-femmes étaient plus déployées sur le territoire, plus présentes et sollicitées, elles pourraient réaliser pleinement leur mission de prévention sanitaire, de formation, de préparation des naissances. Elles pourraient contribuer plus activement encore à la contraception et à l’IVG médicamenteuse, moins traumatisante.
L’appel à une sage-femme apporte plus de cohérence dans le parcours santé gynécologique des femmes. Dans cette posture professionnelle, contrairement au médical, il existe un aspect relationnel et formateur assez important, encore sous utilisé. L’implication des praticiennes est récompensée si la profession arrive à obtenir plus de communication et de collaboration avec les instances médicales. L’investissement des praticiennes ne semble pas à la hauteur de ce qui leur est proposé par le parcours santé actuel.
Devenir sage-femme, un combat contre le sexisme ?
Et si le manque de considération du métier était dû à la féminisation de cette profession ? LA sage-femme, LE médecin ? Un métier à 98% féminin est-il moins respecté qu’un métier historiquement masculin ? Si les chaires d’université de médecine sont tenues essentiellement encore par des hommes, la nouvelle génération des médecins se féminise. Peut être peut-on déplorer la culture du patriarcat encore présente, l’Assemblée nationale qui ne respecte pas la parité ou le fait que les véritables décideurs sont encore d’une autre génération ?
Les maisons de naissances, un nouvel espoir
Dans un contexte de regroupement des unités médicales, fermeture des petites structures, il tarde à venir pour la population que les maisons de naissances s’ouvrent. On éviterait que les futures mères aient trop de route à faire en plein travail, qu’il y ait des naissances dans les camions de pompiers. Cela ne résoudra pas les soucis que posent la disparition des petites maternités, car la maison de naissance ne se substitue pas à la maternité, mais ces établissements rapprochent les sages-femmes de leur public, les familles, et permettent plus de visibilité sur le territoire national.
Le déploiement prévu des futures maisons de naissance représente un espoir pour ce métier, trop longtemps ignoré par le milieu médical. On y voit se dessiner un meilleur partenariat comprenant plus d’interactions respectueuses avec le reste des acteurs médicaux : un désir probablement partagé par toutes.
Et vous, quel jugement portez-vous de manière générale sur la profession de sages-femmes ? Quel avenir selon vous se dessine ?
Moi quand j ai eu mes filles c etait sage femme super contente je ne regrette rien il y a 40 ans je les soutiens de tout mon coeur beau metiers
« Elles pourraient contribuer plus activement encore à la contraception et à l’IVG médicamenteuse, moins traumatisante ». Votre article est très bien. Néanmoins la notion d’ivg médicamenteuse « moins traumatisante » ne me semble pas vrai. Dans ma pratique en centre d’orthogenie, certaines femmes préfèrent largement la méthode par aspiration même si les médicaments sont encore possibles pour leur terme. L’important est que les femmes aient le choix. Et la sage femme devrait pouvoir les accompagner dans ce choix quelle que soit la méthode.
Et bien moi jencourage les sages-femmes tres beau metiers je suis actuellement enceinte de 6 mois je suis suivi au CHU de reims et jen suis tres ravi
Courages les sages femmes
Je soutiens les sages sages-femmes courage à vous
Je soutiens les sages sages-femmes, c’est un très beau métier, bon courage à toutes
Dans nos petites villes où nos maternités ont disparues elle sont essentielles pour les suivies de grosses des futurs mamans elle evitent a se déplacer à 40 km de chez elles je soutiens les sages femmes elles doivent etre reconnues à leur juste valeur pour le beau metier qu elles font
Suivi grossesse, accouchement et suivi post partum par ma sage femme libérale !elle a été essentielle !
Elles méritent tout notre soutient notre respect et bien plus encore !!!! Je suis à fond pour que eles soient mieux payé !! Mieux soutenu et plus de moyens !!!!